COMMUNIQUE DE PRESSE

SOS Racisme traque les discriminations à l’entrée des boîtes de nuit.

Dans la nuit du 22 au 23 mai 2014, l’association SOS racisme a organisé une opération testing à l’entrée des boîtes de nuit à Bordeaux. Le but est de vérifier si une discrimination illégale selon l’origine réelle ou supposée est opérée par les portiers qui sélectionnent la clientèle à l’entrée des établissements.

Cette nuit, dans un contexte de fête étudiante à la fin des examens, pas mal de jeunes sont de sortie et vont tenter leur chance pour essayer de rentrer en boîte de nuit. La quinzaine de jeunes bénévoles de l’association, essentiellement des étudiants, se sont donné rendez-vous aux alentours de minuit pour une sortie en boîte de nuit un peu particulière.

Quatre groupes ont été constitués. Deux groupes de témoins et deux groupes de trois testeurs. Les groupes de testeurs ont exactement les mêmes caractéristiques sauf l’apparence renvoyant à une origine réelle ou supposée. Il y a donc le groupe dit « métissé » regroupant des personnes de types maghrébin et africain, et celui des « types européens ». Ils sont composés de deux garçons et une fille, leur tenue vestimentaire est de même style et aucun testeur n’est un habitué de l’établissement. Chaque groupe va se présenter successivement afin de vérifier le traitement égalitaire et non discriminatoire réservé aux différents groupes.

Sur cinq tests effectués, un s’est révélé positif. Ce résultat est plutôt rassurant comparativement à ceux obtenus lors des premiers testing des années 2000, mais ne devrait pas pourtant avoir lieu. D’autant plus que l’association recueille régulièrement des signalements de pratiques discriminatoires à l’entrée des établissements de nuit et dans bien d’autres domaines.

A la veille de l’élection européenne, SOS racisme rappelle que l’Europe a contribué au renforcement des lois anti-discriminations dans les Etats membre mais dénonce le retard pris en France en matière de politiques publiques de lutte contre les discriminations, notamment celles liées à l’origine réelles ou supposées des personnes.

SOS racisme envisage de porter plainte à l’encontre de l’établissement pour lequel le testing a été positif et compte renouveler ce genre d’opérations régulièrement.