SOS Racisme agit concrètement contre les discriminations par l’action en justice. Les opérations « testing » permettent de dénoncer et de traduire en justice les auteurs de discriminations.

Pour SOS Racisme, le recours à la justice est un enjeu majeur, qui doit garantir l’égalité de traitement entre les individus : égalité dont les institutions de la République doivent se porter garant. En multipliant les « testing », ensemble nous arriveront à faire du principe d’égalité une réalité quotidienne.

Qu’est-ce qu’un testing ?
Le testing consiste à faire se présenter des personnes de types différents (maghrébin, africain, européen, etc.) ayant le même profil pour une offre d’emploi, à l’entrée d’une discothèque, à la réservation d’une chambre d’hôtel, à la location d’un appartement, etc. Le testing est un mode de preuve reconnu par les tribunaux.

 

Depuis Juillet 99, nous utilisons la méthode du testing pour débusquer des cas de discriminations à l’entrée des discothèques, puis dans l’accès au logement et à l’emploi. En juin 2002, un troisième arrêt de la cours de cassation reconnaît le testing comme moyen de preuve, puis en janvier 2006 le projet de loi sur l’égalité des chances, article 21 « légalise la pratique des « vérifications à l’improviste », aussi appelée testing comme moyen de preuve d’éventuelles discriminations. »

Le procès du Moulin rouge : Une affaire emblématique

En novembre 1999, Abdoulaye Marega est envoyé par la mission locale pour l’emploi de Paris pour se présenter au restaurant du célèbre Moulin Rouge. Il se voit refuser un poste de serveur sous prétexte qu’il ne parle ni anglais, ni espagnol alors que ces critères n’étaient pas précisés dans l’annonce. Surpris, le responsable de la mission locale insiste et se voit rétorquer par Micheline Beuzit que l’association n’embauche pas de gens de couleur en salle, propos qu’elle confirmera lors d’un testing organisé par SOS Racisme avec un jeune Antillais et devant une inspectrice du travail. D’autres employés diront qu’il n’est pas « d’usage » d’employer des Noirs en salle.

Discrimination raciale à l’embauche

Le 7 novembre 1999, Zitouna IDIR, s’étant fait refuser un appartement, a organisé un testing par téléphone auprès du propriétaire. Le 19 décembre 2000, le Tribunal de Grande Instance de Dijon a condamné ce propriétaire à 762 euros d’amende et 450 euros de dommages et intérêts pour avoir refusé de louer à une personne parce qu’elle portait un nom à consonance étrangère.

Discrimination raciale en boite de nuit

Mourad JABRI a organisé un testing au Blue Note de Valence le 12 novembre 2000. La cour d’Appel de Grenoble a condamné le 11 juin 2002 le gérant de la discothèque à 3500 euros d’amende et 1525 euros de dommage et intérêts pour avoir sélectionné les jeunes à l’entrée de la boîte en fonction de leur couleur de peau.

Devenez testeur de la république !

Régulièrement, nous organisons des testings, et pour cela nous faisons appel à des bénévoles. Vous aussi, devenez testeur de la république : contactez-nous !